Chaque année en octobre, le monde se pare de rose pour sensibiliser au cancer du sein, une maladie qui touche près d’une femme sur huit au cours de sa vie. « Octobre Rose » est l’occasion de rappeler l’importance de la prévention, du dépistage, mais aussi des nouvelles découvertes dans la lutte contre ce fléau. Parmi celles-ci, un sujet souvent méconnu mais essentiel : l’impact de l’activité physique sur la prévention et la gestion du cancer du sein. Il est prouvé que faire du sport régulièrement peut non seulement réduire le risque de développer cette maladie, mais aussi améliorer la qualité de vie des personnes touchées.
L’activité physique ne doit pas être vue comme une simple solution esthétique ou un moyen de lutter contre le mal de dos. Dans le cadre du cancer du sein, elle joue un rôle crucial tant dans la prévention que pendant et après les traitements. Pourtant, il est légitime de se demander comment une pratique sportive peut bénéficier à un corps déjà affaibli par les traitements lourds du cancer.
L’activité physique : un bouclier contre le cancer du sein
L’idée que l’activité physique puisse jouer un rôle protecteur contre des maladies comme le cancer peut sembler surprenante, surtout lorsque l’on connaît les effets secondaires épuisants des traitements anticancéreux tels que la chimiothérapie et la radiothérapie. Cependant, les preuves scientifiques sont de plus en plus claires : l’exercice régulier est un allié puissant. Chez les femmes atteintes d’un cancer du sein localisé, une activité physique modérée à intense, pratiquée au moins 150 minutes par semaine, permet de réduire le risque de mortalité de 34 à 50 %. Cette statistique souligne l’importance de maintenir une activité physique même face aux défis de la maladie.
Plusieurs mécanismes physiologiques expliquent l’effet bénéfique de l’activité physique sur le cancer. Les cellules cancéreuses, en particulier dans le cas du cancer du sein, sont influencées par certaines hormones telles que les œstrogènes, l’insuline ou les adipokines. Ces hormones, principalement produites par les tissus graisseux, contribuent à la prolifération des cellules tumorales. L’activité physique, en réduisant la masse graisseuse, diminue les niveaux de ces hormones et freine ainsi la croissance des tumeurs. Cela est particulièrement vrai pour les cancers hormono-dépendants, comme celui du sein, où la croissance tumorale est étroitement liée aux fluctuations hormonales.
Il est également prouvé que l’activité physique renforce le système immunitaire en réduisant l’inflammation, un autre facteur qui peut contribuer à la progression du cancer. De plus, les muscles, en mouvement, produisent des substances appelées myokines, qui possèdent des propriétés anti-tumorales. Ces mécanismes démontrent que pratiquer une activité physique régulièrement peut devenir un véritable outil de lutte contre le cancer du sein, et pas seulement un moyen de réduire le mal de dos. Enfin, les exercices de renforcements musculaires permettent de maintenir la densité osseuse et stimulent la calcification. C’est important pour diminuer le risque de fracture auquel on peut être exposé dans ce type de pathologie.
Prévenir les récidives grâce à l’exercice physique
L’un des plus grands défis pour les femmes qui ont surmonté un cancer du sein est la crainte de récidive. La bonne nouvelle est que l’exercice physique ne se contente pas de prévenir le cancer initialement, mais peut également contribuer à diminuer les risques de rechute.
Cette perspective est d’autant plus encourageante lorsque l’on sait que les traitements anticancéreux entraînent souvent une perte d’énergie significative, un déconditionnement musculaire et une augmentation des douleurs corporelles, y compris le mal de dos, fréquemment rapporté par les patientes. L’intégration d’une activité physique adaptée permet non seulement de restaurer les capacités physiques, mais aussi de réduire les symptômes post-traitement tels que la fatigue, le stress et même la dépression.
L’importance de bouger même en traitement
Bien sûr, il n’est pas question de demander à toutes les patientes atteintes de cancer du sein de se lancer immédiatement dans une pratique sportive intense. Chaque personne est différente, et les besoins varient en fonction du stade de la maladie, des traitements suivis, et de l’état général du corps.
Il est important de souligner que l’activité physique doit être vue comme une alliée, même en cours de traitement. Certes, certaines barrières peuvent surgir, comme la fatigue, les douleurs, ou des effets secondaires sévères. Néanmoins, plusieurs études confirment que, loin d’aggraver la situation, l’exercice adapté permet de mieux tolérer les traitements. Il aide à réduire certains symptômes comme les douleurs articulaires, le mal de dos, et même la nausée.
Les patientes qui restent actives témoignent souvent d’une amélioration de leur humeur et d’une sensation de contrôle sur leur corps, à un moment où elles peuvent se sentir impuissantes face à la maladie. En conservant une certaine forme physique, elles retrouvent également une part de leur autonomie, ce qui est essentiel pour le moral.
Cependant, la question se pose : quel type d’activité pratiquer ? La réponse dépendra toujours des recommandations médicales. Néanmoins, il semble que les activités combinant endurance et renforcement musculaire soient les plus bénéfiques. Des exercices comme la marche rapide, le vélo, la natation ou encore l’escrime, combinés à des séances de renforcement musculaire, peuvent aider à conserver une masse musculaire saine tout en réduisant le taux de graisse corporelle, contribuant ainsi à une meilleure réponse au traitement.
L’activité physique au service du bien être mental
Au-delà des bienfaits physiques, l’exercice a un impact significatif sur le bien-être mental. Pour de nombreuses femmes, le diagnostic de cancer peut engendrer de l’anxiété, de la dépression et un sentiment d’impuissance. L’activité physique, en libérant des endorphines, contribue à améliorer l’humeur et à réduire le stress. En se fixant des objectifs de mouvement, les patientes retrouvent un sentiment de contrôle sur leur corps et leur vie, ce qui est essentiel pour maintenir une attitude positive face à la maladie.
Intégrer l’activité physique dans le quotidien des femmes atteintes de cancer du sein va au-delà d’un simple programme d’exercices. C’est un véritable outil de résilience et d’espoir. En permettant aux patientes de bouger, de se sentir actives et engagées, l’exercice devient une source d’énergie et de motivation. Les bénéfices psychosociaux de l’activité physique, tels que le soutien social et le partage d’expériences entre les participantes, créent un environnement propice à la guérison. En somme, l’activité physique s’avère être un élément clé pour favoriser non seulement la santé physique, mais également le bien-être émotionnel des femmes confrontées à cette épreuve.
L’intégration de Doado dans la lutte contre le cancer du sein
Dans ce contexte, la mission de Doado prend tout son sens. Nous nous engageons à promouvoir l’importance de l’activité physique comme un levier essentiel pour la santé de tous, y compris pour les patientes de cancer. Notre soutien ne se limite pas à des exercices de renforcement, mais vise à encourager chaque individu à bouger à son rythme.
Nous sommes convaincus que le sport peut jouer un rôle clé dans le bien-être général, même face aux défis que pose le cancer et ses traitements. En proposant des programmes d’exercices adaptés et des conseils pratiques, nous souhaitons faciliter l’accès à une activité physique bénéfique pour la santé.
Doado travaille en étroite collaboration avec des professionnels de santé pour offrir un accompagnement personnalisé qui tient compte des besoins uniques de chaque patient. Notre objectif est de créer un environnement où chacun se sente motivé à intégrer le mouvement dans sa vie quotidienne, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie et à renforcer le bien-être général.
L’exercice du mois
Nous vous proposons un exercice simple mais très efficace pour vous étirer et vous détendre les muscles cervicaux. Les tensions dans la région cervicale et des trapèzes sont fréquentes. Cet exercice aide à relâcher les tensions et à améliorer la flexibilité de votre cou.
- Placez votre main droite sur le sommet de votre tête, en laissant vos doigts tomber sur le côté gauche de votre crâne.
- Doucement, inclinez votre tête vers la droite, laissez votre épaule gauche pendre vers le bas, restez ainsi 15 secondes
- Pour accentuer l’étirement, amenez votre main gauche vers le sol, tout en maintenant votre tête droite
- Recommencez de l’autre côté.
- Répétez ces mouvements 2 à 3 fois de chaque côté, en prenant votre temps pour bien sentir l’étirement et relâcher les tensions.
L’activité physique : une prescription pour le bien-être
Il est désormais établi que le sport peut faire partie intégrante du traitement du cancer du sein. En France, depuis 2016, les médecins peuvent prescrire des séances de sport à leurs patients atteints d’affections de longue durée, y compris le cancer. Cette approche met en lumière l’importance du mouvement comme outil thérapeutique.
Le sport ne se limite pas à une prévention du mal de dos ou à une simple question de bien-être. Dans le cadre d’une lutte contre le cancer, il peut faire une différence significative en termes de qualité de vie et de survie. Il est important pour les patientes de comprendre que bouger, même un peu, peut les aider à se sentir mieux, à réduire leur risque de récidive, et à mieux supporter les traitements. Et chez Doado, nous nous engageons à accompagner chaque pas dans ce parcours vers une vie plus saine, active et épanouie.
Sources :
Inserm – Faire de l’activité physique pour lutter contre le cancer
American Cancer Society – Physical Activity and Cancer Risk
WCRF – Physical Activity and Cancer Prevention
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